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![]() ![]() | 11683 km de cours deau, près de 0,9 milliard de m3 de réserves souterraines, 700 mm à 1.400 mm de précipitations chaque année , la Wallonie ne manque pas deau ! Elle en est même la principale pourvoyeuse dans un pays qui en consomme beaucoup (700 millions de mètres cubes) et flirte parfois avec les limites de lautosuffisance. Il est vrai que, dans cette région densément peuplée située au centre du croissant industriel de lEurope, cet « or bleu » est constamment menacé par les activités humaines, agricoles et industrielles. Au début des années 70, la situation générale des cours deau en Europe est devenue à ce point préoccupante quelle sest tout naturellement trouvée au centre des premières politiques mises en uvre par la toute jeune Union Européenne. Mais, pour la Wallonie de lépoque, après une longue et douloureuse crise industrielle, lheure est au redressement économique et à la paix sociale. Jusquau milieu des années 90, la protection de ses ressources en eau nest pas une priorité. Quelques mesures conservatoires, prises au fil des accords et conventions internationales, ont paré au plus pressé. Or, pendant ce temps, le déficit wallon en matière de qualité des eaux saccumule. Fin des années 90, la qualité des eaux de surface wallonnes est généralement jugée mauvaise ou médiocre, les taux de nitrates de ses eaux souterraines dépassent en maints endroits les normes autorisées. Et moins de 30% des eaux urbaines sont épurées. Il est grand temps de réagir. LUE, soucieuse de la transposition de sa directive cadre sur leau, simpatiente. Et lopinion publique wallonne salarme. De plus en plus, le débat senflamme sur le sujet. Alors, tant quà payer le tribut du changement, autant que ce soit pour se retrouver tous ensemble, dun bond, parmi les premiers de la classe européenne. Tant quà reconsidérer son mode de développement à la lueur des engagements de Rio, autant y insuffler un peu de cette créativité et de cette ingéniosité qui ont si souvent réussi à la Wallonie. Cest cet état desprit général que lon retrouvera en 1999 dans le Contrat dAvenir pour la Wallonie qui place le développement durable en tête de ses priorités. Cest cette ingéniosité et cette créativité qui caractériseront la prise en charge de la problématique des nitrates, à travers le programme de «gestion durable de lazote en agriculture» ou encore la mobilisation des universités wallonnes autour du programme PIRENE. Tout comme on retrouvera le même « souffle nouveau » dans le programme wallon dépuration des eaux mise en place dune Société Publique de Gestion de lEau, mise en cohérence du programme dépuration, soutien à lépuration individuelle, etc.. , la protection des zones de captage (PDF) ou la gestion par bassin hydrographique, comme en témoignent les contrats de rivières ou les Accords Escaut-Meuse . |